La déforestation est un problème épineux qui touche de nombreux pays à travers le monde. Face à cela, des entrepreneurs ingénieux parviennent à trouver des solutions très intéressantes et encourageantes.

L’entreprise Cocopallet a ainsi développé une alternative qui passe par l’utilisation de coques de noix de coco recyclées. Il fallait y penser !

Le produit est entièrement naturel et coûte moins cher que le bois. Et cette solution permettrait de sauver 200 millions d’arbres chaque année.

Chaque année, 1,7 milliard de palettes en bois sont produites sur le continent asiatique, entraînant de fait l’abattage de 200 millions de conifères. Ces derniers sont importés à grande échelle depuis le Canada, la Nouvelle-Zélande ou encore l’Europe de l’Est.

Des forêts entières sont expédiées partout dans le monde pour être transformées en palettes en Asie […] C’est un gaspillage d’énergie et d’argent », explique Michiel Vos, fondateur de la start-up CocoPallet, au quotidien néerlandais Trouw.

En 2013, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estimait la production mondiale de ce fruit à coque à 62 millions de tonnes par an. Avec 73 % du total mondial produit en Indonésie, aux Philippines et en Inde. Or cette culture génère d’importantes quantités de déchets qui sont la plupart du temps jetés ou brûlés.

Pour fabriquer ses palettes, la start-up néerlandaise s’est inspirée d’une méthode développée par des chercheurs de l’université de Wageningen, aux Pays-Bas, qui reprend des savoir-faire traditionnels indonésiens.

Concrètement, comment fonctionne ce procédé ? Dans l’usine d’essai installée en Indonésie, les coques de noix de coco sont broyées à haute température. La lignine – une colle naturelle présente dans la fibre de coco – fond et agrège le broyat (1). Au final, la palette autant résistante que le bois ou le plastique n’a besoin d’aucun produit chimique !

En tout, il faut compter entre 60 et 70 coques pour fabriquer ces palettes tout aussi résistantes que celles en bois ou en plastique. Et en outre emboîtables, ce qui économise jusqu’à 70 % d’espace dans les entrepôts par rapport à des palettes traditionnelles. Une fois utilisées, les palettes peuvent être recyclées, transformées en biomasse ou utilisées comme engrais vert pour l’agriculture, s’inscrivant ainsi dans une démarche d’économie circulaire. En outre, la start-up néerlandaise octroie des revenus supplémentaires aux cultivateurs de noix de coco qui peuvent désormais revendre les déchets à l’entreprise.

La palette à base de noix de coco présente aussi l’avantage non-négligeables de ne pas contenir de champignons et autres moisissures (norme NIMP15 – Normes internationales pour les mesures phytosanitaires 15). Ce qui n’est pas le cas des palettes perdues, le type de palette largement utilisée pour l’exportation et qui doit être détruite à l’arrivée des marchandises pour des raisons d’hygiène.

Ces palettes supportent un poids de trois tonnes.

  1. https://www.up-to-us.veolia.com/fr/recyclage/palettes-100-recyclage-noix-coco-ecolo
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